Au cours du tournoi Buick Invitational de 1995, le cadet John Burke a par erreur laissé Brad Faxon jouer la balle de Phil Mickelson, gaffe qui s’est traduite par une pénalité de deux coups. Plus tard cette même année-là, à la Classique Buick, Burke a remis à Faxon une balle d’un
modèle différent de celui avec lequel il avait commencé sa partie : une autre pénalité de deux coups, selon la règle locale en vigueur sur le Circuit américain.
L’index du livre des Règles du golf fait référence à la « balle » plus souvent qu’à tout autre sujet, et pourtant le petit projectile ne fait pas couler beaucoup d’encre. La règle 5-1 précise : « La balle utilisée par le joueur doit être conforme aux spécifications énoncées à l’appendice III. » Ces exigences portent notam-ment sur le poids et la dimension de la balle, de même que sur la symétrie sphérique, la vélocité initiale et la norme de distance globale. La plupart des balles vendues dans les boutiques de pro et dans les boutiques de golf sont conformes aux exigences de l’Appendice III et l’ARGC reconnaît la liste des balles conformes publiée par le R&A et la USGA. Un joueur qui utilise une balle ne figurant pas sur cette liste est passible d’une pénalité de disqualification. En règle générale, les balles marquées d’un « X » produites par des fabricants courants sont conformes, car la majorité de ces balles sont mises au rebut pour des raisons esthétiques uniquement, c’est-à-dire à
cause d’erreurs dans l’application de peinture ou lors de l’impression.
Mais la question de la balle est susceptible d’ajouter quelques paragraphes de plus au livre des règles au moment où le débat s’élargit sur les distances supplémentaires qu’obtiennent les joueurs au moyen de nouveaux équipements issus de la technologie. Bien sûr, les bâtons modernes ont également une influence sur la distance que parcourt la balle, mais de nombreux professionnels attribuent à la balle elle-même cette distance accrue. Nul doute que les responsables des règles vont se pencher sérieusement sur la question de la balle et il est possible que l’on impose une limite à la distance que celleci pourra parcourir.
À l’exception des dispositions d’une règle locale concernant la « position améliorée » et les « règles d’hiver », un joueur ne doit pas lever une balle à moins qu’une règle le permette, comme c’est le cas lors d’un allégement, avec ou sans pénalité, d’obstructions inamovibles (règle
24), de conditions anormales de terrain (règle 26), ou de balle injouable (règle 28). Examinons les dispositions d’autres règles qui permettent de lever la balle, à condition que la balle ait été marquée et que d’autres conditions soient respectées.
Règle 5-3.Balle impropre au jeu
« Si un joueur a raison de croire que sa balle est devenue impropre au jeu Durant le jeu du trou qu’il est en train de jouer, il peut durant le jeu de tel trou lever sa balle sans pénalité pour déterminer si elle est impropre au jeu. » Cependant, le joueur doit suivre une certaine procédure.

              

PÉNALITÉ POUR INFRACTION AUX RÈGLES 5-1 OU 5-2 :
Disqualification

5-3. Balle impropre au jeu
Une balle est impropre au jeu lorsqu'elle est visiblement coupée, fendue, ou déformée. Une balle n'est pas impropre au jeu uniquement parce que de la boue ou toute autre matière y adhère, sa surface est rayée ou éraflée ou sa peinture abîmée ou décolorée.
Si un joueur a des raisons de croire que sa balle est devenue impropre au jeu en jouant le trou en cours, il peut pendant le jeu de ce trou relever sans pénalité sa balle pour déterminer si elle est ou non impropre au jeu.